Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a annoncé dimanche sur son compte Twitter un voyage « cette semaine » au Burkina Faso, frappé par l’attaque la plus meurtrière à laquelle le pays ait été confrontée depuis six ans (160 morts).
Tout le Burkina Faso est sous le choc depuis l’annonce de l’attaque du village de Solhan. Au moins 138 civils ont été tués par des hommes armés dans l’attaque nocturne du village de Solhan, dans la commune de Sebba, selon des sources sécuritaires. Un deuil national de 72 heures a été décrété par le président du Faso, Roch Marc ChristianKaboré. Pendant trois jours, les drapeaux de tous les édifices publics et des représentations du Burkina Faso à l’étranger sont mis en berne.
Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a annoncé ce dimanche sur son compte Twitter son arrivée à Ouagadougou. «Je me suis entretenu aujourd’hui avec le président (Roch Marc Christian) Kaboré. J’exprimerai à nouveau la solidarité de la France lors de mon déplacement cette semaine au Burkina Faso», a indiqué le ministre des Affaires étrangères. Samedi, Jean-Yves le Drian, sur le réseau social Twitter, avait exprimé «toute la compassion et sincères condoléances de la France au Burkina Faso.» Il a conclut être plus que jamais déterminé «à poursuivre [le] combat commun contre le terrorisme au Sahel».
L’attaque s’est déroulée dans la nuit du 4 au 5 juin 2021. Les assaillants très nombreux sont arrivés sur une vingtaine de motos aux environs de 2 heures du matin. Les assaillants sont arrivés sur une vingtaine de motocyclettes, et s’en sont d’abord pris à une caserne des Volontaires pour la défense de la patrie, des milices d’auto-défense civile formées justement pour contrer ce genre d’attaque. Ils s’en sont pris ensuite au site minier, accolé au village de Solhan, explique le maire de la ville voisine de Sebba. Et contrairement à ce qui se passait jusqu’ici dans ce genre d’attaque où les bandes armées ciblaient uniquement les hommes, ils étaient « sans pitié » et ont « tué tous ceux qu’ils voyaient sur leur passage », sans aucune distinction, décrit ce responsable administratif.