La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a répondu aux propos d’un responsable ukrainien de la défense qui a reconnu l’implication du pays dans l’attaque meurtrière du pont de Crimée. Elle a qualifié le régime de Kiev de « terroriste » et a condamné le risque d’endommagement de la centrale nucléaire de Zaporojié par l’Ukraine.
Dès que le chef adjoint du ministère ukrainien de la Défense a reconnu la responsabilité du pays dans l’attaque du pont de Crimée, Moscou a qualifié le régime de Kiev de « terroriste ». Cela découle de la déclaration du porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères. « Ils se sont lancés maintenant dans un plan pour « se sauver »: endommager systématiquement la centrale nucléaire de Zaporojié », a ajouté Maria Zakharova sur sa chaîne Telegram ce 9 juillet.
Il estime que « le sommet de l’Otan devrait se concentrer sur ce sujet », car « la grande majorité des membres de l’Alliance se trouveraient dans la zone qui serait directement touchée ».
Le pont de Crimée, reliant la péninsule à la région de Krasnodar, a été partiellement détruit le 8 octobre lorsqu’un camion piégé a explosé. Un train de marchandises passait au moment de l’explosion. Sept wagons-citernes ont alors pris feu. L’attaque a fait quatre morts.
Tensions autour de la centrale
Par ailleurs, la centrale nucléaire de Zaporijia fait l’objet de toutes les attentions depuis plusieurs semaines. Kiev a accusé Moscou de vouloir procéder à une explosion localisée pour provoquer un rejet de matière radioactive. La Russie, qui contrôle le site, a cependant rejeté les allégations et condamné les « provocations » visant à discréditer les autorités russes.
Le 4 juillet, un conseiller du groupe russe Rosenergoatom a déclaré que c’était bien Kiev qui s’apprêtait à attaquer la centrale avec des drones et un missile Tochka-U contenant des déchets radioactifs. Une telle attaque contre le site toucherait « le monde entier », a prévenu le porte-parole de la diplomatie russe.