Le ministre burkinabé de la Défense, Barthélémy Simporé, a réagi ce dimanche, aux allégations d’exactions qui auraient été commises par l’armée burkinabé lors d’une opération à Oudalan, selon RFI. Il a annoncé l’ouverture d’une enquête pour en tirer d’éventuelles conséquences.
Après avoir été suspendue au Mali pour des allégations jugées fausses, la Radio France Internationale (RFI) pourrait subir le même sort au Burkina Faso. En tout cas, si ses allégations d’exactions portées à l’encontre de l’armée burkinabé venaient à être déclarées fausses, il ne serait pas étonnant de voir le média Français écopé de sanctions au pays des hommes intègres.
En effet, l’un de ses articles qui accuse l’armée burkinabé d’exactions a fait réagir le ministre burkinabé de la Défense Barthélémy Simporé qui a pris le contre-pied du média.
« Dans un article titré « Burkina: plus d’une centaine de civils auraient été tués lors d’exactions des forces armées publié en ligne le 22 avril 2022, la Radio France Internationale (RFI) se fait l’écho de graves allégations et d’exactions qui auraient été commises par les Forces Armées Nationales (FAN) », indique le communiqué du ministère de la Défense du Burkina Faso.
Ainsi, poursuit le communiqué, RFI rapporte entre autre, que suite à une opération menée dans certaines localités de la région de l’Oudalan, des soldats burkinabé « ont tué tous les hommes y compris des adolescents« .
Strict respect des Droits humains
Dans son communiqué, le ministère de la Défense du Burkina Faso a envoyé la balle au sens opposé du média Français, insistant que les Forces de Défense et de Sécurité du pays « accomplissent leurs missions avec une conscience élevée du respect des Droits humains ». Il a, de ce fait, rappelé que « ses opérations visent prioritairement la protection des populations et leurs biens contre la violence aveugle des groupes armées ».
Par conséquent, renchéri le ministre Barthélémy Simporé, les allégations de RFI sont totalement « aux antipodes de buts militaires ainsi que des valeurs et principes qui encadrent le concepts et la conduite des opérations » de l’armée burkinabé. « Le Burkina Faso fait du respect des droits de l’Homme; l’un des axes majeurs de sa stratégie nationale de lutte contre le terrorisme », a souligné Barthélémy Simporé.
Une enquête ouverte
Le ministre Barthélémy Simporé a par ailleurs, annoncé l’ouverture d’une enquête. Selon le ministre, cette enquête va permettre de tirer toutes les conséquences possibles.
En tout état de cause, le ministre de la Défense rassure que « des investigations seront diligentées pour faire la lumière sur les graves allégations de RFI, afin de tirer éventuellement toutes les conséquences qui s’imposent », a précisé le communiqué publié par le ministère de la Défense du Burkina Faso ce dimanche 24 avril 2022.