Alors que l’Union européenne et la France indiquent qu’ils sanctionneront le Mali et plusieurs responsables du pays, le chef de la diplomatie du pays a assuré que cela ne résoudra pas le problème du pays.
Le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, a indiqué lundi, que l’organisation envisage de prendre des mesures contre quiconque retarde la transition politique au Mali. « Cela nous permettra de prendre des sanctions contre ceux qui entravent la transition », a déclaré Borrell après avoir présidé une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE.
Cette position de l’UE n’a pas laissé sans réagir les autorités du Mali qui ont indiqué que cela ne résoudra pas le problème du pays. Sur la question, le ministre malien des affaires étrangères Abdoulaye Diop s’est prononcé et a indiqué que « nous appelons l’UE à faire preuve de responsabilité et étudier de près la situation, avant de prendre des sanctions ».
Diop a également souligné que « ces sanctions ne résolvent en rien, mais plutôt elles aggravent la situation du pays qui est déjà fragilisé et mit en genoux par le terrorisme ». La décision de l’UE de sanctionner le Mali est intervenue après une insistance de la France. En effet, la France condamne les autorités de transition malienne pour avoir décidé de reporter les élections de février.
La transition devrait en effet, prendre fin en février prochain lorsque des élections générales auraient eu lieu et qu’un nouveau président aurait été élu. Cependant, les autorités de la transition ont indiqué qu’il ne serait pas possible d’organiser des élections en février alors que la sécurité du pays est catastrophique.