Ce vendredi, le président de la Fédération espagnole de Football Luis Rubiales, a exprimé son refus de démissionner, malgré l’énorme polémique après son baiser forcé sur Jenni Hermoso. Sur les réseaux sociaux, plusieurs sportifs espagnols sont sortis du silence pour critiquer cette décision du dirigeant. L’attaquant Borja Iglesias a même annoncé sa décision de ne plus porter le maillot de la Roja, tant que le dirigeant n’a pas quitté ses fonctions.
Alexia Putellas a tenu à soutenir sa coéquipière Hermoso: « C’est inacceptable. Finissons-en. Je suis avec toi chère Jenni Hermoso. » De son côté, David De Gea qui a longtemps occupé les cages espagnoles, a eu « les oreilles qui saignent. » La légende Iker Casillas, l’un des premiers à prendre la parole avec l’ancien gardien de Manchester United a parlé de «honte».
Sur Instagram, Hector Bellerin peste: « Ce qui se passe est une véritable honte. Représenter notre pays avec une telle vulgarité, déformer les propos de la victime et avoir le courage de la blâmer et de se victimiser pour avoir commis un abus, ce sont des faits qui ne peuvent pas rester impunis. Le football est un outil social pour avancer et progresser, le machisme ne devrait pas avoir sa place dans ce système.«
Mais c’est certainement le choix de l’international espagnol Borja Ilgrsleias qui a été remarqué. Ce dernier a annoncé son retrait de la sélection, tant que Rubiales occuperait ses fonctions. « J’ai pris la décision de ne pas revenir en équipe nationale jusqu’à ce que les choses changent et que ce type d’acte ne reste pas impuni.« , a-t-il écrit sur les réseaux sociaux avant d’ajouter: « Porter le maillot de l’équipe nationale espagnole est l’une des plus belles choses qui me soient arrivé dans ma carrière. Je ne sais pas si, à un moment donné, je serai à nouveau une option (…) Pour un football plus juste, plus humain, et plus décent.«
Du côté des clubs, l’Espanyol puis le Barça ont publié un communiqué. Les Blaugranas condamnent «le comportement totalement inapproprié et regrettable lors de la célébration de la Coupe du Monde» de Rubiales.
Les choses bougent dans les instances espagnoles
Suite aux déclarations de Rubiales, une série d’événements a été enclenchée, témoignant d’un bouleversement au sein de la structure dirigeante. Rafael del Amo, président de la Commission Nationale du Football Féminin, a rapidement annoncé sa démission, marquant ainsi un tournant majeur.
Cependant, les bouleversements ne se limitent pas aux démissions. Le secteur politique a également amorcé des actions concrètes pour adresser la situation. Le Conseil Supérieur de Sports (CSP), relevant du ministère de la Culture et des Sports, s’est démarqué en adoptant une position ferme. En effet, l’organisme a émis des signaux clairs en déclarant son intention d’agir de manière déterminée. Il a clairement fait savoir qu’il transférerait toutes les plaintes qu’il recevrait au Tribunal Arbitral du Sport.
Javier Tebas dézingue Luis Rubiales
De son côté, le président de la Liga, Javier Tebas n’a pas laissé passer l’occasion de s’attaquer à Luis Rubiales, la relation entre les deux hommes étant très tendue.
«Je dois admettre qu’il a été très difficile d’expliquer ce qui s’est passé avec Luis Rubiales au cours de ces années. J’ai le sentiment que beaucoup de gens, jusqu’à présent, n’ont pas compris ce que doivent vivre les membres des différents milieux du football face à lui en tant que président de la RFEF.
Les gestes misogynes, les expressions profanes, le désastre protocolaire et les insultes de ce dernier lors de ce moment gênant en mondovision ne sont pas une surprise. Ils ont eu des antécédents évidents qui auraient dû empêcher de faire une nouvelle victime (qui ne devrait pas être au centre des préoccupations)» entame-t-il, avant de détailler le mauvais comportement du Rubiales ces dernières années.