L’affaire qui oppose l’ancien Directeur Sportif de Loto Popo, Abdeslam Ouaddou, au club est devenue une affaire publique, suscitant de nombreuses réactions. Parmi les six Directeurs Sportifs recrutés par le gouvernement béninois, Abdeslam Ouaddou est le seul à entrer en conflit ouvert avec son club suite à son licenciement. Ce différend a abouti à une série de publications dans les médias et sur les réseaux sociaux, où l’ex-Directeur Sportif a lancé des accusations contre Loto Popo. En réponse, Wilfrido Ayibatin, Directeur Général de Loto Popo, a réfuté ces accusations lors d’une interview.
Concernant les accusations portées par M. Ouaddou sur l’empêchement présumé de la mise en place de l’académie de Loto Popo, Wilfrido Ayibatin explique : « l’initiative de démarrer les activités de l’académie a été prise par les membres du Conseil d’Administration. » Il précise que la proposition de chronogramme de M. Ouaddou pour la détection et le regroupement des enfants n’était pas compatible avec le calendrier scolaire, ce qui a nécessité une révision. « Nous avons suggéré que […] la phase de regroupement proprement dit soit reportée au mois de juin 2023, afin de permettre aux enfants […] de terminer l’année scolaire en cours. »
Face à l’accusation d’avoir négligé les démarches administratives pour régulariser la situation contractuelle de M. Ouaddou, Wilfrido Ayibatin admet qu’une confusion a pu naître du traitement du contrat comme une prestation de service. Cependant, il affirme : « À partir du moment où il nous a fait observer qu’il se considérait plutôt sous contrat de travail […] nous avons aussitôt enclenché les démarches pour procéder à la régularisation de sa situation suivant le statut de salarié étranger. » Il mentionne également que M. Ouaddou n’a pas pris les initiatives nécessaires pour l’obtention de son permis de travail, malgré le support proposé par le club.
Enfin, quant à la saisie du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) par Abdeslam Ouaddou, le Directeur Général de Loto Popo souligne que son ancien DS se concentre sur « des considérations relatives à son confort personnel, à son autorité ainsi que sur des questions subjectives qui échappent à notre contrôle. » Il déplore que M. Ouaddou n’accorde pas d’intérêt à la « mise en Å“uvre intégrale de ses tâches contractuelles, ni de leurs réussites. »
Selon Wilfrido Ayibatin, le licenciement d’Abdeslam Ouaddou a été une décision difficile mais nécessaire, car Loto Popo cherche un niveau de professionnalisme où un Directeur Sportif compétent est indispensable. Au lieu de cela, explique t-il, Ouaddou s’est comporté en souverain, centralisant toutes les décisions. Il a imposé des recrutements sans considérer la situation financière du club, puis est parti en vacances, prolongeant son absence bien au-delà de ce qui était contractuellement prévu. Durant cette période, il a contesté toute initiative prise par le club en son absence et a multiplié les exigences par l’intermédiaire d’huissiers, tout en restant en France. Ces agissements, selon Wilfrido Ayibatin, laissent supposer qu’il ne souhaitait pas vraiment résider au Bénin, d’autant plus qu’il suivait une formation UEFA PRO en Europe, plaçant ses besoins avant ceux du club.