Le procès d’Olivier Boko, Oswald Homeky et leurs co-accusés dans l’affaire dite du « Complot contre l’autorité de l’État » reprend ce mercredi à la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET). Les accusés, déjà présents dans les locaux de la Cour, attendent la suite d’un dossier marqué par des rebondissements, notamment la déconstitution des avocats de la défense lors de l’audience précédente.
La séance de ce mercredi s’ouvre dans un contexte où des questions clés demeurent en suspens, notamment sur la représentation légale des accusés. La déconstitution collective des avocats a suscité un débat sur la continuité du procès, car un procès criminel ne peut se tenir sans la présence d’avocats pour assurer la défense.
Alors que les débats s’annoncent complexes, plusieurs schémas pourraient se dessiner pour assurer la continuité de ce procès criminel où la présence d’avocats pour la défense est obligatoire. La Cour devra rapidement trancher sur la manière de garantir la tenue des débats tout en respectant les droits des prévenus.
Les options sur la table
Les accusés ont la possibilité de désigner de nouveaux avocats pour les représenter. Cette démarche, bien que rapide, nécessiterait un temps de préparation pour que les nouveaux défenseurs puissent se familiariser avec un dossier complexe et sensible. Si cette option n’est pas retenue, l’État pourrait désigner des avocats commis d’office pour assurer la défense. Ces derniers auraient alors la responsabilité de reprendre le flambeau dans des délais qui pourraient justifier un report des débats.
Une autre hypothèse reste envisageable : un retour des avocats initialement déconstitués. Cette option, si elle se concrétise, pourrait permettre de relancer rapidement les débats, les avocats concernés ayant déjà une connaissance approfondie du dossier et des éléments de preuve.
Un procès sous le regard attentif
Ce procès suscite un intérêt considérable en raison des personnalités impliquées et de la gravité des charges retenues. Olivier Boko et Oswald Homeky, figures emblématiques de la scène politique et économique béninoise, doivent répondre d’accusations liées à une tentative de renversement du régime en place.
La journée s’annonce décisive pour déterminer la suite de la procédure. Entre la désignation de nouveaux avocats, la mise en place d’une défense commise d’office ou un éventuel retour des avocats initiaux, les choix qui seront faits auront des implications sur la durée et l’issue du procès.
Alors que les accusés s’apprêtent à comparaître à nouveau, la Cour doit trouver un équilibre entre la nécessité de garantir une défense juste et la poursuite d’un processus judiciaire fluide et conforme à la loi.