A l’issue du cinquième congrès ordinaire du Parti du Renouveau Démocratique, l’ancien président de l’assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji est réélu pour un nouveau mandat de 5 ans à la tête du parti. Si dans l’opinion, cette reconduction a suscité des critiques, au sein du parti, on estime qu’il n’ y a pas encore de remplaçant valable pour le leader charismatique des tchoco-tchoco. C’est du moins aussi l’avis de l’ancien maire Charlemagne Honfo.
Reçu ce dimanche 26 Décembre 2021 dans l’émission Zone Franche de Canal 3 Bénin, l’ancien maire de la Commune de Sèmè-Kpodji, Charlemagne Honfo a justifié le maintien de Me Adrien Houngbédji comme président du parti du renouveau démocratique. Selon lui, les militants et sympathisants du parti Arc-En-Ciel ne sont pas encore prêts de laisser partir Me Adrien Houngbédji de la tête de leur famille politique.
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« Je pense que le président Adrien Houngbédji est simplement irremplaçable pour l’instant. Je pense que le problème de succession de Me Adrien Houngbédji ne se pose pas. Il est une icône, un héritage du Bénin. Ceux qui sont autour de lui, n’ont pas fini d’apprendre de lui« , confie-t-il aux confrères de Canal 3 Bénin.
A croire Charlemagne Honfo, ancien maire de la Commune de Sèmè-Kpodji, ce n’est pas au moment où la barque tangue qu’il faut changer le capitaine. « Nous ne sommes pas pressés de son départ. Là où il est, le Bénin a encore besoin de son expérience. Pour l’instant, il est irremplaçable’’ martèle-t-il.
L’Etat actuel du parti du renouveau démocratique…
C’est un parti du renouveau démocratique totalement affaibli qui a tenu ce dimanche 19 décembre 2021, son cinquième congrès ordinaire. Le parti a en effet amorcé sa descente aux enfers lors des élections législatives de 2019.
C’est la première fois en effet depuis 1990 que le parti de Me Adrien Houngbédji, le parti mythique de Porto Novo et l’une des formations politiques qui a battu le record de longévité a raté le rendez-vous de l’assemblée nationale. Sans élu au parlement, le parti arc-en-ciel perdra également toutes les mairies qui étaient sous son contrôle à l’issue des élections communales et municipales de 2020.
Affaibli dans ses fiefs naturels par le parti Union Progressiste du président Bruno Amoussou, le parti du Renouveau Démocratique a désormais, aux dires de certains observateurs de la vie politique deux choix qui s’imposent à lui. Faire du rétropédalage en acceptant de se dissoudre dans un des deux blocs politiques devenus partis politiques ou accepter de disparaitre de l’échiquier politique à l’issue des prochaines législatives.
En effet, le nouveau cadre d’exercice des partis politiques leur impose au titre de l’article 27 de la loi N°2019-41 du 15 Novembre 2019 complétant et modifiant la loi 2018-23 du 17 Septembre 2018 portant charte des partis politiques en République du Bénin, « de participer aux élections législatives, communales et locales pour se maintenir juridiquement en vie. En d’autres termes, « Tout parti politique perd son statut juridique, s’il ne présente pas de candidats à deux élections législatives consécutives.« ,
Se basant sur cette disposition, plusieurs acteurs politiques soutenant le président Patrice Talon ont annoncé la disparition prochaine du parti Arc-En-Ciel si les responsables de cette formation politique continuent de faire cavalier seul au lieu de se conformer à la philosophie du président de la république qui milite pour de grands regroupements politiques.
De leur côté, les responsables du parti du renouveau démocratique affirment ne pas être concernés par la disposition citée supra. Selon eux, même si le PRD n’a pas de député à l’assemblée nationale, personne ne pourra soutenir que le parti n’a pas participé à ce processus électoral.