Pour sa toute première déclaration au siège des Nations Unies, le président Burkinabé Paul-Henri Sandaogo Damiba, a livré un message de paix dans un contexte où, le monde traverse différentes crises qui secouent son instabilité et sa cohésion sociale. Le porte-parole des hommes intègres, est convaincu qu’un monde où règne la coexistence pacifique et le développement durable est bien possible.
Arrivé jeudi, à New York, le président Damiba a fait une déclaration ce vendredi, à la tribune de l’Assemblée Générale des Nations Unies. Dans son discours, le patron de Kossyam a fait remarquer, qu’alors que le monde se relève progressivement de la pandémie de la Covid-19, d’autres fléaux tels que le terrorisme, les conflits intra et inter-étatiques ainsi que les crises humanitaires et alimentaires qu’ils engendrent, les changements climatiques et leurs effets pervers continuent de marquer douloureusement la vie du monde au quotidien.
Ces fléaux, souligne M. Damiba, viennent nous rappeler notre fragilité individuelle et collective, l’interdépendance des pays et des peuples et l’impérieuse nécessité d’une solidarité internationale. « Si nous tenons à préserver l’humanité d’un péril collectif et inéluctable, nous ne devons pas ignorer ce rappel », ajoute le dirigeant burkinabé, qui, sans être nominatif, déclare: « des acteurs de la communauté internationale étalent, aujourd’hui, au grand jour, leur vision d’un monde unipolaire, monocolore, conforme à leur idéologie et à leurs intérêts ».
Préserver la diversité du monde
« Il est impérieux de se ressaisir et de développer en nous la force de ne pas succomber à ces tentations. Privilégions plutôt l’esprit de solidarité, en faisant en sorte que la diversité du monde soit préservée, et que le principe de l’interdépendance des peuples où chacun peut contribuer à la gestion des affaires du monde, soit une réalité », exhorte le président Damiba.
En effet, dit-il, le Burkina Faso est profondément convaincu que la chance de survie de l’humanité réside dans l’acceptation et l’usage ingénieux de nos différences et de nos diversités. « Loin d’être un facteur d’antagonisme ou d’hostilité, elles (nos différences et nos diversités) sont une belle opportunité de complémentarité et de solidarité qui nous est gratuitement offerte pour promouvoir la coexistence pacifique et le développement durable ».
« Ensemble, et seulement ensemble »…
Pour le président du Burkina Faso, « les principaux défis auxquels notre monde est, de nos jours, confronté sont bien connus de tous. Ils ont, principalement, pour noms : paix et sécurité, démocratie et développement durable, changements climatiques et environnement, santé et éducation ».
« Nous pouvons, ensemble, et seulement ensemble, relever ces défis », a insisté M. Damiba. « Pour cela, nous devons essayer d’aller au-delà de nos intérêts individuels et particuliers, souvent facteurs de crises, pour entretenir des relations apaisées les uns envers les autres. J’invite donc solennellement tous les acteurs de la communauté internationale, qu’ils soient du Nord ou du Sud et quel que soit leur niveau de puissance politique, économique ou militaire, à s’inscrire dans une telle démarche ».