La Cour constitutionnelle du Bénin a tranché ce jeudi 6 février 2025 sur la requête introduite par Christian Enock Lagnidé, ancien directeur général de la télévision LC2.
Les Sages de la haute juridiction ont jugé irrecevable son recours portant sur la nature du régime politique béninois après la révision de la Constitution de 2019 et sur la possibilité pour Patrice Talon de briguer un nouveau mandat en 2026.
Une requête hors du cadre légal
Déposée le 27 janvier 2025 et enregistrée sous le numéro 0164/047/REC-25, la requête de Christian Lagnidé demandait à la Cour de clarifier si la réforme constitutionnelle de 2019 avait entraîné une entrée dans une nouvelle République, ce qui, selon lui, pourrait remettre en cause la limitation des mandats présidentiels.
Cependant, après examen du dossier, les juges constitutionnels ont estimé que la demande ne respectait pas les critères légaux définis par la loi organique de la Cour. L’article 127 de cette loi stipule qu’un citoyen peut saisir la Cour uniquement en cas de violation des droits fondamentaux ou pour contester la constitutionnalité d’une loi. Or, la requête de Lagnidé ne rentre dans aucune de ces catégories, justifiant ainsi son irrecevabilité.
Une décision sur la forme et non sur le fond
En déclarant irrecevable ce recours, la Cour constitutionnelle ne met pas forcément un terme aux spéculations sur une réinterprétation du cadre institutionnel du pays. En effet, la cour s’est prononcé sur la recevabilité de la requête et non sur la requête elle-même.
Une personne ayant qualité peut toujours réintroduire la même requête devant la haute juridiction. C’est seulement en ce moment qu’elle se prononcera sur le fond de la préoccupation.