Le gouvernement a décrété dimanche l’interdiction d’ici jeudi de l’application de partage de vidéos et de la populaire messagerie cryptée pour freiner la propagande « terroriste ». Un site de paris en ligne est également visé.
Cette décision intervient à l’approche de la deuxième phase de l’offensive militaire contre les islamistes radicaux shebab, qui mènent depuis plus de 15 ans une sanglante insurrection contre le gouvernement central de Mogadiscio. Dans son communiqué, le ministère des Communication et de la Technologie a indiqué avoir ordonné aux fournisseurs internet de couper l’accès aux trois plateformes d’ici au 24 août, sous peine d’actions judiciaires dont la nature n’a pas été précisée.
Selon le ministère, TikTok, Telegram et le site 1XBET sont utilisés par des « terroristes » et des « groupes répandant l’immoralité » afin de « diffuser des images et vidéos violentes et tromper l’opinion ». Leur interdiction doit permettre, selon le ministère, « d’accélérer la guerre (…) contre les terroristes qui ont fait couler le sang du peuple de Somalie ».
Pour freiner leur propagande, les fournisseurs d’internet seront mis à contribution. Le ministère des Communications leur a donné jusqu’à jeudi prochain pour couper l’accès aux trois plateformes, sous peine de poursuites judiciaires. Cette décision intervient à la veille d’une deuxième phase critique de l’offensive militaire contre les shebabs, le groupe islamiste qui défie le gouvernement central de Mogadiscio depuis plus de quinze ans. Jeudi dernier, le président somalien a déclaré vouloir éliminer les islamistes du pays au cours des cinq prochains mois.